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Mondialisation ou globalisation ?

Les mots de mondialisation et de globalisation se sont imposés dans le vocabulaire courant depuis les années soixante ; dès 1962, Marshall McLuhan, analysant à partir de la guerre du Vietnam, la diffusion instantanée des images et des informations, évoque la naissance d’un « village global ». En 1985, l’économiste japonais Kenichi Ohmae développe la notion de « globalisation » dans son ouvrage, La triade, émergence d’une stratégie mondiale de la puissance. Pendant longtemps, les mots globalisation et mondialisation semblent synonymes et semblent utilisés par les économistes pour désigner l’émergence d’un marché et de firmes mondiales.

Dans les années quatre – vingt – dix, le mot mondialisation s’impose et triomphe. Le concept devient la clé d’explication principale de l’organisation du monde marqué, après la chute du communisme, par l’interdépendance croissante des sociétés humaines. Si le terme « globalisation » continue à être utilisé dans le domaine économique et financier, « mondialisation » prend un sens beaucoup plus large ; il désigne le changement d’échelle qui donne naissance à un nouvel espace, le Monde et fait émerger une société dont tous les éléments sont virtuellement interdépendants. Il prend donc en compte, outre les aspects économiques les questions culturelles, environnementales, sociétales…

A voir

Sur le blog de Mme Martin des extraits de documentaires et de Journaux Télévisés sur la guerre du Glofe de 1991 et sur la tragédie Rwandaise.
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Mise au point....

L’Islamisme

♦ Définitions

l’ISLAM : religion monothéiste née au VII ° siècle par Mahomet en Arabie = 20% de la pop mondiale = plus importante religion au monde (1.2 milliards de musulmans) de l’Afrique à l’Indonésie + communautés d’immigrés en occident et aux Etats Unis.

Appartenance à l’UMMA (= la communauté) au sein de laquelle il existe des divisions religieuses = Sunnites et Chiites.

Chiite= Branche minoritaire de l’Islam (sauf en Iran et irak) suit les préceptes d’Ali, gendre de Mahomet

Sunnite= Courant majoritaire de l’Islam = qui se conforme à la sunna.

Ces deux groupes regroupent en réalité à des interprétations plus complexes du Coran.

Certains pays musulmans sont laïcs comme la Turquie depuis 1924.

Le FONDAMENTALISME musulman prône une pratique religieuse conforme aux textes fondateurs = conservatisme, pas de volonté de prise de pouvoir. L’Arabie Saoudite est ainsi fondamentaliste depuis 1932 (applique le Wahhabisme =salafisme, forme rigoriste de l’islam chiite avec application stricte de la Charia)

Depuis les années 70, plusieurs Etats Musulmans ont lancé une réislamisation de la société en instituant la charia comme base juridique : en Egypte (1972), en Algérie (1984) et au Pakistan (1985) par exemple.

ISLAMISME

= idéologie politique visant à instaurer un état islamique grâce à la conquête de l’Etat.Les institutions, l’économie et toute la société doivent respecter le Coran et la Charia = loi islamique.

• La montée de l’Islamisme

-> Le premier mouvement islamiste naît en Egypte en 1928 : « confrérie des Frères Musulmans » = il dénonce la laïcité, la démocratie et le progrès, valeurs occidentales => dès le début puissances occidentales (parce que colonialiste) et Etats – Unis après 1945 sont fustigés. Parallèlement, il appelle à une rénovation de la société Egyptienne et plus largement de l’UMMA. C’est donc un mouvement internationaliste.

Il conteste le pouvoir nassérien qu’il juge trop laïc et se radicalise après la mort du leader arabe dans les années 70 => assassinat de Sadate en 81 (qui avait fait la paix avec Israël).

-> L’essor de l’islamisme politique est lié à l’échec des politiques de développement dans les pays récemment décolonisés. Celles- ci s’appuyant sur la laïcité, entreprennent une vaste modernisation s’inspirant des modèles occidentaux socialistes (Algérie du FLN, Egypte de Sadate) ou capitaliste (Iran du Shah) tout en étouffant la société par un manque de démocratie et une négation des identités culturelles et notamment religieuses. Comme ces Etats ne parviennent pas au développement => populations frustrées et déçues => terreau propice à l’islamisme.

-> acte fondateur de l’islamisme politique date de la Révolution iranienne (1^er février 1979). L’Ayatollah Khomeyni fonde une théocratie : en temps que chef religieux, « guide de la Révolution », il donne les orientations à l’Etat, qu’une assemblée et un président élus se chargent d’appliquer. => véritable modèle pour les peuples opprimés.

• Une diversification depuis les années 90 et la fin de la GF

-> doc 6 poly Frères musulmans en Egypte => développent une action dans le domaine social en créant des associations humanitaires et éducatives qui poussent à la réislamisation de la société. Ils s’intègrent aussi dans le jeu politique => ralliement au processus démocratique 2005 => ils obtiennent 88 sièges sur 454, principale force d’opposition à Moubarak, au pouvoir depuis 1981. Celui-ci considère la confrérie comme un danger et a procédé en 2006 à l‘arrestation d’une trentaine de membres.

En Turquie, l’AKP, parti islamiste modéré, gagne les élections législatives en 2002 et dirige le pays sans remettre en cause la laïcité.

-> recours à des méthodes violentes pour accéder au pouvoir : Hezbollah au Liban, Hamas ou Djihad islamique palestiniens contre Israël. En Afghanistan, l’invasion soviétique en 1979 suscite l’essor de groupes islamistes soutenus par l’Arabie Saoudite => Talibans prennent le pouvoir en 1996 => jusqu’en 2001, Etat islamique particulièrement fermé.

-> doc 4 du poly/ do 10c p 133 Depuis les années 90, un nouveau courant islamiste s’affirme dans le cadre d’un « néo-fondamentalisme » => lutte contre le monde unipolaire depuis la fin de la guerre froide et le « Grand Satan » (les Etats Unis, symbole de l’occident pervers et décadent, de la culture matérialiste, de la volonté de domination impérialiste dans tous les domaines).Cet antiaméricanisme s’accentue au lendemain de la 1^ère Guerre du Golfe : pour des islamistes comme Ben Laden, les troupes américaines, stationnant en Arabie Saoudite ont violé son sol sacré, interdit à tout « infidèle ». Ben Laden, Le réseau terroriste al – Qaïda ayant rompu avec la monarchie saoudienne, déchu de sa nationalité se réfugie au Soudan puis retourne en Afghanistan au moment de la prise du pouvoir par les Talibans. Il est l’un des fondateurs d’Al Qaïda a(la « base » en arabe) et de sa déclaration de 1998 prônant la guerre ouverte, sainte te totale contre les Etats Unis et leurs alliés. Milliardaire, il fournit à al-Qaïda les moyens militaires dont elle a besoin. Il s’appuie sur les communautés musulmanes émigrées et déracinées, souvent en proie à des difficultés économiques et sociales et refusant l’intégration.

Al – Qaïda revendique des attentats commis contre les Etats Unis et leurs alliés =>

Doc 1 poly ou 8 p 133 : premiers actes terroristes d’envergure contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya et de Dar-Es-Saalam en Tanzanie en 1998 (224 morts/5000 blessés). Les Attenats contre le World Trade Center le 11/9/2001=> « hyperterrorisme » effet de surprise total, les Etats Unis cessent d’être un sanctuaire à l’abri des conflits mondiaux. Tours jumelles = symbole de la ville – monde => message très clair !

La carte montre plusieurs motivations dans les attentas qui ont suivi:

- actions contre l’ennemi principal, les Etats Unis

- contre les forces militaires américaines à l’étranger (Yémen en 2000, Irak et Afghanistan)

- contre ses alliés en Irak (Madrid en 2004 et Londres en 2005)

- contre les touristes occidentaux (Pakistan, Indonésie, Egypte)

- contre communautés juives et Israël (Maroc, Tunisie, Mombassa au Kenya, Turquie, Philippines, Turquie, Israël)

- contre des gouvernements jugés inféodés aux Etats Unis = Arabie Saoudite, Irak, Afghanistan, Maroc)

- Actions de portés locales ou régionales (Russie et question Tchétchène, Inde, Algérie)

Ainsi, depuis la fin de la guerre froide, l’islamisme est-il devenu un facteur de déstabilisation des relations internationales : il manifeste une contestation radicale parfois violente du nouvel ordre mondial dominé par les Etats Unis, une tension montante dans le monde musulman, particulièrement au Proche et au Moyen Orient.